Adieu Camarade (Hommage à Jean Ferrat)

« Comment croire, comment croire » que tu nous as quitté ? Ton nom raisonne encore dans ma mémoire et mon cœur le jouera toujours en sourdine. Toi qui tel « un poète », voyais plus haut que l’horizon », merci de nous avoir fait partagé ta poésie et offert tes chansons. Toi qui nous as dit un jour « lorsque la musique est belle, tous les hommes sont égaux », ne crains rien. Ne crains rien car même si « le temps des cerises » n’est pas encore arrivé et que la mort te « pousse dans ton dernier train », nous reprendrons le combat qui te poussais et nous pousse encore aujourd’hui à combattre pour « un bonheur à inventer définitivement ».

Mais pourquoi l’au-delà t’as-t-il rappelé à lui aussi vite alors que «  tu aurais pu vivre » encore un peu, pour notre bonheur pour notre lumière ». Si Picasso tenait le monde au bout de sa palette et que des lèvres d’Eluard s’envolaient des colombes, saches que grâce aux vers de tes chansons, tu empêchais que le bonheur succombe. Ton répertoire consacré à l'amour et à la fraternité ainsi qu’à la lutte contre toute l'oppression, montrera « aux enfants de demain qui tu étais » et que personne n’était de taille à pouvoir t’arrêter, pas même la nuit ni le brouillard. Du haut de « la montagne » de ton Ardèche natale, j’entends encore le son de ta voix. Une voix emplie de révolte mais d’une profonde humanité dont le « chant était un ruisseau », avec des eaux claires atteignant  nos cœurs, pour les « faire battre la chamade » comme des coups répétés sur un tambourin.

Toi qui nous chantais « Ta France », la France de nos campagnes, de nos usines et des combats à mener pour que le bonheur triomphe, tu peux partir en paix rejoindre le panthéon des artistes prophètes. Nous n’oublierons jamais que « c’est beau la vie » et  ton partage « de ta jeunesse et tes idées ». Oui nous ne t’oublierons jamais et nous « t’aimerons toujours à perdre la raison ».